Le Cinéma de Jean Genet. Un chant d’amour
Texte : Philippe-Alain Michaud
Dossier : Jean Genet, Albert Dichy, Edmund White, Nico Papatakis, Jane Giles, Frédéric Charpentier
Jean Genet n’est pas seulement le plus grand prosateur français de l’après-guerre, l’héritier pervers de Chateaubriand et de Rimbaud, l’homme qui imposa la mythologie des assassins enchanteurs, des grands macs inflexibles et des divines.
Cinéaste – mais aussi scénariste, théoricien – Genet a produit une œuvre rare, provocante, clandestine qui émerge peu à peu depuis sa mort en 1986 : « Il est étrange de constater, écrit Edmund White dans la préface, que Genet a pensé au cinéma tout au long de sa carrière d’écrivain. Il a écrit plus de pages de scénarios que de toute autre littérature. »
À lire l’ouvrage de Jane Giles, on s’apercevra que le cinéma, première culture de Genet adolescent, est au cœur de ses procédures d’écrivain, et que quantité de constructions dans Notre-Dame-des-Fleurs ou Miracle de la rose – montages alternés, flash-backs, détails – en sont issues.
Pour Edmund White, « Un Chant d’amour, le seul film écrit et réalisé par Genet, dévoile sous leur forme pure les techniques qu’il a utilisées dans ses romans et ses pièces de théâtre. »
Jane Giles, née en 1964, près de Londres, a soutenu en 1986 sa thèse à l’université de Kent sur « Le cinéma de Jean Genet » et a publié, en 1991, sous le même titre, un livre au B.F.I. (British Film Institute). Outre un préambule de Serge Daney, cet ouvrage comporte une préface d’Edmund White, des entretiens avec Edmund White, Albert Dichy et Nico Papatakis, ainsi qu’une étude de Philippe-Alain Michaud.
bibliographie
56 illustrations noir et blancFormat : 18 x 23 cm
ISBN : 978-2-86589-043-9